Portrait de Christelle Daunay


Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas proposé un portrait dans "Tous runners" et quoi de mieux que de passer un moment avec une grande dame de l'athlétisme français.



Quand as-tu commencé à courir ?

J’ai chaussé mes premières runnings officiellement en club à l’âge de 11 ans. Mon professeur de sport créait un club d’athlétisme près de chez moi. Je courais bien lors des cross scolaires alors il m’a demandé si je voulais intégrer ce nouveau club. J’ai dit oui. Je fus l’une des 10 premiers licenciés du club de la 1ère année.




Principales compétitions à ton actif ?

Avec 30 ans de licence, j’ai un paquet de compétitions à mon actif. J’ai fait mes premiers championnats de France à l’âge de 23 ans. C’était en cross. Dans les jeunes catégories je n’ai jamais réussi à me qualifier. Certes, je n’étais jamais bien loin de la qualification. Depuis, je me suis rattrapée avec 3 titres de championnes de France de cross (2007-2009-2011). En 2003, je porte pour la 1ère fois le maillot de l’équipe de France. Equipe de France que j’ai représentée 30 fois aussi sur piste (10è monde sur 10000m en 2013…), qu’en cross (3è/équipe en 2008) ou sur la route (7è au monde de semi en 2014 et championne d’Europe de marathon en 2014). Mes meilleures performances sont sur marathon avec toujours un top 5 des majors marathon : 3è à NY en 2009 par exemple et 3 podiums à Paris (2007-2009-2010). Je détiens actuellement le record de France en 2h24’22.



Ton meilleur souvenir de course ?

Ce 16 août 2014 a été un grand moment d’émotions pour moi. Avec cette course intense et un podium dans la foulée sur lequel j’entends résonner la Marseillaise chantée par de nombreux français présents dans le stade. Le premier grand frisson sur marathon a été ma 3è place à New York en 2009, le plus grand marathon au monde.



Une déception

Mon forfait 2 semaines avant les JO de Londres de 2012 en raison d’une fracture de fatigue. Beaucoup de travail et de sacrifices réalisés pour rien car j’ai dû reprendre à zéro après 3 mois de béquille. Et rater les Jeux Olympiques pour un sportif de haut niveau est une épreuve pas simple à gérer, c'est tous les 4 ans.


Pour toi courir c’est…

Actuellement mon métier mais avant tout une passion. J’aime courir même si ce n’est pas toujours si simple quand les jambes sont lourdes et la tête un peu fatiguée parfois. Mais je sais que c’est pour aller chercher de possibles belles performances alors j’y vais. J’ai la chance de pouvoir vivre de ma passion.


Le lieu idéal pour courir

Une piste cyclable en pleine forêt à proximité de la mer par exemple


  Une phrase ou une chanson que tu te répètes dans les moment durs d’une course :

Je pense plus à des moments : tous les entrainements effectués pour arriver à cette compétition qui doit être normalement la cerise sur le gâteau. Je pense aux supporters qui regardent ou attendant le résultat. Quelquefois, on a beau recharché de l’énergie ailleurs quand les jambes ne veulent plus avancé elles ne veulent plus. Mais le mental permet de ne pas abandonner et de passer la ligne.

  Un(e) sportif(ve) que tu admires:

Je n’ai pas forcément d’admiration pour une personne en particulier. J’ai de la reconnaissance pour des sportifs qui agissent, qui font des choses pour leur sport, qui ont des personnalités particulières et il y en a beaucoup…


 
Un projet sportif pour 2015?

Me qualifier aux Jeux Olympiques. J’espère le faire dès le mois d’avril afin de pouvoir les préparer sereinement pendant 1 an.



La course qui te ferais rêver (existante ou non):

Je peux encore me faire plaisir sur de nombreuses épreuves car j’ai encore à découvrir de belles courses. Mais je ne peux courir partout. Je suis licenciée à Marseille et je n’ai jamais couru Marseille-Cassis. Tous les ans, je le souhaite mais mon agenda ne me le permet pas alors au final, 10 ans après ma 1ère licence je n’ai toujours pas couru cette magnifique classique.



t'imposes-tu des limites (que ce soit dans la difficulté des courses ou dans le temps que l'entraînement prend par rapport à la vie sociale par exemple)?

La limite est mon corps. En 2012, il a cédé. Alors, je l’écoute précieusement. Je le faisais avant 2012 mais pour cette fracture de fatigue, je ne l’ai pas venue venir. Le matin, j’avais fait 30 km sans problème et l’après-midi je ne pouvais pas mettre le pied par terre.  Pour perfer, il faut travailler alors l’entrainement et très important donc prioritaire. Mais l’entrainement sans plaisir à côté cela ne va pas non plus alors je trouve le juste milieu pour que la vie personnelle et professionnelle s’accordent au mieux.



Je te propose de chausser des baskets roses avec moi, quels conseils me donnerais-tu moi qui ai beaucoup de mal à progresser (mais je ne désespère pas de passer sous les 2h au semi marathon!)?

Cela tombe bien, je cours avec  des pégasus Nike roses en ce moment je peux t’accompagner sans problème. Il est difficile ainsi sans connaitre ton entrainement de t’aiguiller. De s’entrainer régulièrement, de faire du fractionné et de courir en groupe de temps en temps pour booster les allures.


Petit portrait chinois
Si tu étais:

*un animal : un guépard
*un accessoire de course à pied : une ceinture 2h24’22  JOGG’UP  créée par Christelle Daunay (ce jeudi 18/12)

 

*une chanson : relax de Mika
*un livre : un polar
*un objet : un smartphone, objet indispensable
*un film : les bronzés
*un lieu : New York
* un plat : un moelleux au chocolat, j’adore le chocolat

*Un dernier mot pour finir ?
Que du plaisir à courir ! Partageons notre passion !

Commentaires

  1. Oh super ce portrait, ayant vu à la TV sa victoire, j'ai beaucoup d'estime pour elle.

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