Alesia Trail Vercingetorix par Cyril

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Dans ces prochains jours, je vais ouvrir le blog à d'autres coureurs qui ont participé à des courses que je ne saurai faire ou des courses pour lesquelles je leur ai fait gagné des dossards.
Ces comptes rendus apparaitront dans la rubriques "Tous Runners" comme les portraits que j'avais pu réaliser fût un temps.
On commence par Cyril, qui a couru les 51km de l'Alesia Trail (pendant que je découvrais, avec plaisir, le métier de chronométreur de course).

Premier vrai trail depuis fort longtemps. En effet ces dernières années était résolument tournées vers le raid multisport mais j'avais envie depuis un petit moment de retourner faire un peu de trail. Cette reprise, c'était décidé depuis un petit moment aussi, cela devait se passer sur l' « Alesia trail » ; un trail que je n'ai jamais fait et pas très loin de la maison…
une bonne bande de Nivernais à l'assaut d'Alesia

Au programme, 34 km, c'est à peu près le grand maximum que j'ai dans les jambes compte tenu du très faible entraînement de ces dernières semaines...(mois…). Le coté « organisation » me prenant une grande partie de mes temps libres depuis quelques temps. Sauf que voila, lorsque j'arrive le samedi après midi pour retirer mon dossard, je n'apparais pas dans le listing….mmhh mmhh !! Après vérification du mail de confirmation d'inscription (que je n'ai pas lu!!!) la raison est toute trouvée ; en fait je suis inscrit sur la formule 51 kms. Je ne cherche même pas à voir s'il est possible de changer de distance...après tout je suis engagé sur la grande course des templiers 1 mois plus tard ! Je me dit à ce moment là que la journée du lendemain risque d'être un peu galère mais que si je veux avoir une chance de passer sous l'arche d'arrivée des « templiers » il faut peut être passer par là !

Je me présente donc sur la ligne de départ le dimanche matin, frais (voir très très frais) et dispo afin d'affronter ce parcours que je ne connais pas. L'objectif que je me suis donné est très personnel : maintenir un rythme de course le plus régulier possible ; courir lentement mais le plus souvent possible. Dès le départ je part donc sur un tempo tranquille et laisse de nombreux coureurs me dépasser sur les premiers hectomètres : je ne me soucis pas d'eux et essaye de rester le plus possible dans ma bulle...pas facile...Petit à petit je trouve ma place dans le peloton et les positions semblent se figer quelques peu sur ces chemins assez roulants dans l'ensemble. Pas beaucoup de vrais plats mais une succession de montées et de descentes assez courtes mais pas très pentues où il est nécessaire de toujours courir s'il on veut garder une réelle efficacité dans la progression, entrecoupée de faux plats où il est difficile de récupérer réellement. Bref le parcours semble convenir aux grosses cylindrées. Cela n'est pas à mon avantage donc mais cependant ce n'est pas bien grave puisque je me suis déplacé ici sans aucune prétention rappelons le. 

Les kilomètres défilent et le parcours s'avère loin d'être ennuyeux malgré tout. Il faut sans cesse relancer et faire très attention à la gestion de son rythme afin de ne pas exploser. La météo est parfaite : ni trop chaude, ni trop froide...et le soleil dont les rayons traversent les feuillages offre parfois un bien beau spectacle…
Je prends le temps nécessaire à chaque ravitaillement pour m'alimenter au mieux pourtant vers le 30ème kilomètre la fatigue semble me rattraper et un coup de mou s'installe. J'ai du mal à garder le rythme et l'allure finit par diminuer inexorablement. J'arrive enfin à un point d'eau où je tombe sur Manu David qui à abandonné, blessé...Je prend un max de temps pour me refaire la cerise, discute avec le bénévole en place et repart seul en direction de l'arrivée. 

Un peu plus loin dans une montée très raide (la seule) équipée d'une corde, je tombe nez à nez avec un coureur seul, assis contre un arbre embobiné dans une couverture de survie et le visage complètement en sang. J'essaie de lui venir en aide comme je peux. Évidemment pas de réseau téléphonique dans cette zone. J'ai l'impression de revivre à ce moment là ce qui nous était arrivé avec Marie lors du trail des passerelles de Monteynard ou nous avions retrouvé un coureur inconscient dans le fossé. Il est complètement dans les vapes et se plaint des cervicales. 
 J'apprends tout de même que des coureurs sont partis chercher les secours ce qui quelque part me rassure un peu tout de même. Finalement après quelques minutes d'autres coureurs arrivent à notre niveau et je me sens, il faut bien l'avouer, tout d'un coup beaucoup moins seul. Après environ15 – 20 minutes, étant donné que nous commencions à être un certains nombre à son chevet et après concertation avec les autres je décide de repartir. Un bon km après je tombe sur un gars en quad qui viens a la rescousse du blessé, je prends 2 minutes pour l'orienter et repart une bonne fois pour toute vers l'arrivée. 
 
Je termine la course comme je peux avec des jambes en bois et à un rythme de limace asthmatique mais heureux de la matinée que j'ai passé. Le classement et le chrono sont anecdotique, il n'y a pas de miracle, j'en ai bien bavé sur un parcours extra très varié et loin d'être évident. 


Les bénévoles comme sur la plupart des courses en France sont aux petits oignons. Je tiens à les remercier une fois encore car sans eux, rien ne serais possible...Une belle course et une bonne organisation n'est pas qu'une question de moyen, et l'Alesia trail en est le parfait exemple.

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