[CR] Trans Aubrac 2019 en relais



Crédit photo Cyril
Par où commencer...par le début se serait logique mais mon début de course n'est pas très glorieux, alors j'y reviendrais plus tard...
Cette course a germé dans la tête de notre groupe d'amis, l'été dernier il me semble, bref autant vous dire qu'on l'attendait de pied ferme, même si une blessure de dernière minute aura changé notre quatuor initial.
Petite surprise d'avant course et week end de Pâques oblige, l'organisation nous demande de transporter un œuf frais de relais en relais jusqu'à l'arrivée. Pas possible de tricher, l’œuf est marqué...on passera donc une partie de notre soirée pré course à emballer le précieux!

Nelly, toujours prête a enfiler les baskets, remplace notre coach blessé au pied levé et elle prend le départ (magique et nocturne) de ce 105km au cœur de l'Aubrac.


Elle arrive au premier relais avec chrono qu'elle avait prédit, à la minute près, un vrai métronome cette Nelly!
Puis c'est au tour de Cyril, pour la partie la plus longue et avec le plus de dénivelé du parcours, mais il part en connaissance de cause pour avoir fait cette course en solo quelques années auparavant!
Il ne fait pas la course qu'il aurait espéré, par manque d'entrainement, mais il arrive dans les temps à Laguiole...

C'est mon tour, moi et le trail ça fait 2, et je n'ai qu'une peur, tomber et me blesser...Enfin au moment de partir, j'ai surtout peur de me perdre, rater le balisage, sur les courses sur route on n'a pas ce problème et mon dernier trail remonte....aux calendes grecques...on verra bien, je récupère la puce et l’œuf et c'est parti. Dans les premiers mètres j'essaye de lancer ma playlist, c'est donc les yeux rivés sur mon téléphone que je croise Christophe qui m'encourage et là....Patatras, c'est le drame, je m'étale de tout mon long sur le bitume du parking, 100 mètres après mon départ...Quelle idiote!
Bon allez je me relève, rassure Christophe en lui disant que j'ai l'habitude et c'est reparti, dans les premiers kilomètres je peste après ma bêtise, mais j'essaye quand même de profiter de ce qui m'entoure et pour commencer j'admire l'usine de couteaux Laguiole que la course traverse, c'est super sympa comme idée!
Puis on sort de la ville, je me retrouve très vite toute seule, le paysage qui m'entoure est superbe, des grandes étendues verdoyantes à perte de vue.

Assez rapidement on se retrouve dans un bois, c'est super agréable même si les quelques ruisseaux à traverser remplissent mes baskets de boue.

J'ai un rythme assez constant (même si il est lent) et je me surprend à courir beaucoup plus que je ne l'avais imaginé.
Je sens le sang couler le long de mon genou, et même si la douleur tire un peu je décide de ne surtout pas regarder pour ne pas paniquer...Je croise une première fois mes accompagnateurs du jour, on rigole de mes galères et je repars reboostée, je sais que je vais les voir au moins quatre fois! Heureusement parce que je ne vois pas beaucoup de coureurs, je me sens assez seule!
Au 13ème kilomètre (je vous ai dit que j'en courais 23?) arrive LA difficulté de mon relais, il faut remonter la piste de ski de la station de Laguiole pour arriver au sommet du Puech du Roussillon (alt.1402m)
Crédit photo Christophe
Et pour moi, c'est raide, très raide! mais pas après pas (on ne peut pas parler de foulées, car là je ne cours plus, moins vite, se serait du moonwalk!) bref j'arrive au sommet et j'en profite pour faire une petite pause et admirer le panorama.

maintenant qu'on est monté, il faut bien redescendre mais se sera de courte durée car le profil de mon relais est globalement montant:

la dernière phase de ma course est un long plateau, j'ai l'impression que je n'en verrai pas le bout, la course est vraiment longue pour mes petites jambes, surtout après 15 jours sans courir pour cause de blessure, mais j'ai de l'avance sur le chrono que j'avais donné à mes coéquipiers alors je décide de ralentir un peu et d'alterner marche et course.
Crédit photo Organisation par photossport.com


Un concurrent (d'un autre relais je suppose) vient à rebrousse chemin du parcours et me dit que le ravito est à 550 mètres et du coup la fin de mon parcours aussi, je ne vois rien à l'horizon mais je décide de lui faire confiance et relance une dernière fois mes guibolles fatiguées! J'arrive en 3h36 alors que je m'étais donné entre 4h et 4h30 pour y arriver!
C'est bon j'y suis, je donne la puce et... l’œuf à Nathalie pour la dernière section et profite du ravitaillement 5 étoiles du buron! Miam, quel délice!
Crédit photo Christophe


Nathalie assure sur le dernier relais et voilà notre Trans Aubrac est bouclée en 14h13m27 (quasiment le même temps que Cyril quand il l'avait fait en solo) et je suis sûre que vous êtes en haleine pour savoir alors je vous l'annonce, l’œuf a survécu!!!!

C'était vraiment une belle aventure, qui ne me réconcilie pour l'instant pas avec le trail, je reste assez hermétique, car mes capacités physiques ne me permettent pas d'y trouver du plaisir, mais j'en ai pris plein les yeux et j'ai trouvé l'organisation et les bénévoles au top! Je ne dirais pas la même chose de tous les concurrents (c'est mon petit coup de gueule du jour), une des particularités de cette course c'est la semi autonomie des coureurs, 3 ravitaillements, 3 zones de vie sur 105km, c'est peu mais ça fait le charme de cette traversée. J'ai été très déçue par le nombre de personne ne respectant pas le règlement et se faisant ravitailler à tous les croisements par leur suiveurs...dommage...et un grand bravo à ceux qui y arrive sans tricher!

Maintenant, il va falloir se remettre des bobos et vite rechausser les baskets pour de nouvelles aventures!


Commentaires

  1. bravo comme toujours tres belles photos un récit comme si nous étions l'effort en moins ,bravo aussi pour ce bel esprit d'équipe bisous à vous tous les Trucidiens .

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  2. Méga bravo !
    Ça fait super envie comme course. Pas eu trop froid ?
    Et sinon rien à voir mais est ce que tu seras présente au sancy en septembre ?

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