[CR] Semi marathon Salon de Provence
Cette année je voulais courir moins de courses que
d’ordinaire, mais des courses qui me tenaient vraiment à cœur, de par leur
originalité ou leur histoire.
La course de Salon de Provence entrait dans ces critères,
une course quasiment unique, il s’agissait là de la seconde et dernière
édition, passant sur la base aérienne et avec un départ donné par la patrouille
de France, je ne pouvais que m’inscrire !
Après une question pouvait se poser à moi, semi ou marathon
complet…Mes déboires physiques de début d’année ont répondu eux même à cette
question, impensable de refaire un marathon cette année même si ça me
démangeait les jambes ! Ce sera donc le semi et en compagnie de ma
partenaire de course, Armelle, prête à me suivre dans tous mes délires…A moins
que ce soit l’inverse !
Parties toutes les deux à l’assaut du sud, nous retrouvons
d’autres nivernais (et non nivernais) sur place, qui eux ont eu l’audace de se
frotter au marathon, les dossards et maillots sont récupérés, les yeux brillent
de mille étoiles devant les superbes médailles qui nous attendront sagement (et
longuement oops spoil) à l’arrivée, et la jolie ville de Salon visitée, même
s’il nous faudra revenir pour en profiter un peu plus !
Un repas festif d’avant course, jonché de folles
conversations sur la nourriture, les courses et l’amitié, clôturera cette belle
journée !
Dimanche matin, il faut se lever aux aurores pour voir le
départ du marathon qui a lieu à Salon de Provence avant d’aller rejoindre notre
départ à Lançon ; mais nous sommes réveillées bien avant que le réveil
sonne et c’est de bonne humeur et avec une certaine excitation que nous
arrivons sur place !
Quelques minutes avant le lâcher de fauves, le speaker entre
en contact avec un des pilotes d’aphajet qui nous annonce leur arrivée
imminente avec cette voix de cockpit que l’on entend que dans les films. Puis
au loin nous les voyons arriver, huit points noirs dans le ciel, l’émotion qui
nous entoure est palpable, les fumées bleu, blanc, rouge, sont déclenchées et
dès que le premier avion passe au-dessus de l’arche, le départ est donné !
J’en ai encore des frissons en repensant à ce moment.
On commence à partir vers la navette qui nous emmènera à
notre départ, mais la patrouille repasse au-dessus de nous, il n’y a pas à
dire, c’est juste magique !
Bon cette fois on y va ! Le joli village provençal de
Lançon Provence nous ouvre les bras et accueille le ravitaillement du semi pour
les marathoniens, nous avons le temps de voir passer les premiers avec leurs
belles foulées aériennes avant de nous rendre sur la ligne de départ.
Il est 11h00 et il fait déjà chaud pour cette mi-octobre,
26°C sont annoncés et je sais par avance que ce sera un point compliqué pour
moi…
On s’élance et on rejoint assez vite le gros du peloton du
marathon, je me mets à chercher l’ombre quand elle se présente, quitte à
zigzaguer un peu…
Le début de parcours est très agréable et plutôt ombragé,
les premiers kilomètres sont en faux plats montants mais ils passent assez
bien, on est bien loin des semis urbains dont j’ai l’habitude, là, la course se
passe sur des petits chemins gravillonnés qui me font penser à la course de la
templière (le dénivelé en moins)
Ça sent bon la Provence le thym et le romarin embaument mes
narines, et même si c’est dur, le rythme a déjà bien baissé après cinq
kilomètres, je profite à fond des paysages qui m’entourent (même si parfois c’est
le long d’une autoroute)
Au 11ème kilomètre je passe à un ravitaillement
où l’on nous annonce une pénurie d’eau, oups ça s’annonce compliqué…même si je
suis partie avec un flask rempli, je me suis vite rendu compte qu’il était mal
fermé et par conséquent vite….vide (et mes fesses vite trempées…)
Bref je continue et on rentre sur la base à peine un
kilomètre plus tard, l’ambiance est …militaire ! mais assez bon enfant
quand même, les hommes (et femmes) en uniforme, nous applaudissent et nous
encourage avec ferveur, et le ravitaillement tant attendu nous tend les bras
(et les gobelets d’eau surtout !)
A partir de ce moment-là on croise les coureurs plus rapides
qui sont sur les pistes d’envol, à l’opposé de nous, je sais que certains
coureurs n’aiment pas ça, moi ça a tendance à me motiver et je cherche du
regard quelques visages connus…mais ne voit personne, tant pis…
Un virage à angle droit et la longue ligne droite ornée des
avions de la patrouille de France nous fait face, ils nous attendent bien
gentiment ayant eux fini leur travail.
Je ne peux m’empêcher de m’arrêter pour
quelques photos, une occasion comme celle-là ne se représentera pas de sitôt !
Puis le demi-tour tant attendu arrive, on vient de faire
quinze kilomètre et je commence vraiment à peiner (il faudrait penser à planter
quelques arbres sur cette piste !) Au retour, je croise quand même, Audrey
puis Fred et Johann les valeureux marathoniens mais je ne verrais ni Laurence
ni Armelle…
Un dernier tour dans la cour de la caserne et ses beaux
bâtiments, et nous voilà dans le centre de Salon pour les trois derniers
kilomètres, il fait si chaud, et deux côtes interminables nous attendent (au
moins dans ma tête, en vrai il ne s’agit que de deux petits faux plats tout
rikiki)
Plus que cinq-cents mètres les deux courses se séparent, les
marathoniens arriveront sur le bleu du drapeau français qui sert de tapis d’arrivée
et nous du côté rouge. L’émotion est là, j’essaye tant bien que mal de faire un
joli sprint final (tellement rapide que j’en loupe le photographe de l’arrivée)
et voilà, mon chrono est très très moyen mais la course était belle et c’est ce
que je retiendrais !
Pour finir je dirais que Nostradamus l’avait prédit (ce
grand homme né en 1503 à St Rémy de Provence et mort en 1566 à Salon de
Provence, un peu comme moi dimanche dernier !)
« Boudu Con si tu vas à une course sans t’entrainer, tu
feras une belle cagade, Jobastre au lieu de compter les cigales mets des
baskets et ça ira mieux la prochaine fois Té’ » ** … (oui Nostradamus
étant du sud il a le droit de prendre l’accent de Toulouse)
**Source non vérifiée mais je suis sûre qu’il aurait dit un
truc comme ça !
Ah oui, qu'est-ce que c'était bien �� je n'aurai pas dit mieux ��
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