[CR] Femina Race Annecy 2022

 

Crédit photo Flash Sport

Hello,

Maintenant que j’ai récupéré mes jambes je vais pouvoir vous parler de ma course !

Mais revenons d’abord quelques jours en arrière pour vous parler de l’évènement Greenweez Maxi Race et non pas que du format que j’ai pu faire.

La Maxi Race d’Annecy s’inscrit dans un programme de course à travers le monde : le Maxi Trail Series


Mais bon je sais rester raisonnable et Annecy sera suffisant pour cette année, même si la Sicile ou Madère me tenterai bien !

Donc si comme moi vous cochez Annecy (pour l’année prochaine) vous aurez encore un choix à faire pour la course car des formats il y en a pour tous les goûts :


Vous l’aurez compris je l’ai joué petits bras (ou plutôt petites jambes) en choisissant la Femina Race et vu mon niveau en trail je sais d’avance que ce sera suffisant !

(Dans un prochain article, vous aurez le point de vue de Cyril sur un autre format, aussi original que difficile)

Vendredi, un petit tour sur le village, très agréable au bord du lac, pour récupérer mon dossard et rencontrer les athlètes Greenweez (partenaire principal de la course) Merci à Emilien Jacquelin, Chloé Chevalier, Antonin Guignonnaz , Aurélien Ducroz, Eric Perrot, Joséphine Pagnier et Marielle Berger pour leur disponibilité et leur gentillesse (et pour dossard dédicacé, celui là je vais le garder précieusement !



 

Le soleil bien présent, les stands animés et colorés et l’accès direct au lac donne à ce village un air de vacances en ce week end de l’ascension. Les courses enfants ayant lieu le vendredi, tous le monde acclame les petits courageux du jour !



 


Il est temps pour nous de rentrer au camping, car demain il y a course et même si le départ n’est qu’à 9h il faudra se lever tôt !

Après une nuit…agitée pour cause de fiesta quelques tentes plus loin, je me réveille sans trop savoir ce que je fais là … Je me prépare dans le calme revenu et il est temps pour moi de prendre le bus direction Menthon St Bernard lieu de départ de la course.

Crédit photo Cyril

 

Ce que je ne vous ai pas dit, c’est que le trail et moi on n’est pas copain, le dernier remonte à 2019 avec une bonne gamelle au départ et un genou bien amoché, et j’ai eu le droit à quelques petits tours aux urgences suite à sorties « nature », bref autant vous dire qu’au moment de descendre du bus je suis plus dans mes petits souliers que dans mes baskets roses…

Sur place je retrouve Margaux du blog Margaux Lifestyle, depuis le temps que je la suis sur les réseaux sociaux j’étais vraiment contente de la retrouver « en vrai » et comme ça on fait passer le temps plus vite en se racontant nos petites anecdotes et le stress du départ se fait moins sentir (pour ma part en tout cas)

Crédit photo Margaux Lifestyle


 

En se plaçant devant l’arche de départ on a sur notre gauche une belle montagne et c’est là-haut qu’il va falloir aller (en vrai c’est pas vraiment là qu’on va mais derrière, mais au final on ira à la même altitude que cette grosse bosse). 


 

La barrière horaire au sommet est à 12h30 et c’est là mon seul objectif, 9km de montée et plus de 900D+ à faire en 3h30, si j’y arrive se sera une belle victoire, et même si je suis hors délai dans la descente pas grave j’aurai bien profité de la course !

Pour vous donner une idée de la course




Cette fois ci c’est parti (heureusement car ce CR serait interminable sinon) un petit tour dans le village de Menthon avec un passage tout près du château, c’est beau mais ça grimpe déjà, alors je ne fais pas l’idiote et je ne me crame pas en relâchant tout de suite le rythme et je commence (déjà) à alterner marche et course. Je sais qu’il reste quelques coureuses derrière moi alors je ne panique pas !

Encore une petite digression après promis j’arrête : Comme vous l’avez peut-être remarqué dans l’intitulé de la course on est sur un trail 100% féminin, pourquoi me direz-vous ? je ne sais pas vous répondrais-je ! Peut être pour encourager les plus timides d’entre nous à prendre le départ sans la pression de performance ? La même course existe le dimanche matin en mixte (avec des barrières horaires un peu plus strictes). Perso s’il n’y avait pas eu ce format féminin je ne sais pas si j’y serai allée, alors je valide complètement !

Retour dans cette côte qui n’a pas encore passé le premier kilomètre (oh punaise ça va être long son histoire…) Il fait déjà chaud, je m’empêtre dans mes bâtons…Au fait je ne vous ai pas raconté que je n’avais jamais couru avec des bâtons à part une fois, une semaine plus tôt à l’entrainement…oops ce n’est pas gagné cette affaire !

Mais non en fait ça se passe plutôt pas mal, je prends mon rythme, je marche quand il faut, je cours (enfin trottine) dès que je peux et j’adopte mon mantra spécial longue rando « pas vite mais tout le temps » donc je marche mais ne m’arrête jamais, je cale mon souffle sur mes pas et j’avance quoi qu’il arrive !

Crédit photo Flash Sport

 

Devant moi short rose numéro 1 et short rose numéro 2, je me cale à elles un certain temps puis les dépasse dans la montée, puis T-shirt rose de la même manière (ben oui qui dit course fille dit du rose partout, mais pas sur moi pour une fois, juste un peu sur mes baskets, mais comme elles ont pataugées dans la gadoue/bouse de vache dans un tunnel au deuxième kilomètre, plus de rose)

Bref je dépasse tout ce petit monde rose, le sentier est en sous bois, à l’ombre, très agréable, j’apprécie le moment même si le souffle est court. Les kilomètres se passent plutôt bien, sur un rythme plus qu’acceptable et je sais que je serai relativement large sur la barrière horaire (que je passerai à 10h56).

Crédit photo Flash Sport

La fin de la montée est bien escarpée et aménagée avec une corde (mais rien de dangereux) mais quand on sort de la forêt : quelle vue ! C’est sublime, le lac me parait si petit en bas, j’ai une vraie pensée de fierté envers mes jambes qui m’ont porté jusque-là ! Je fais vite fait une photo pour envoyer à ma petite famille restée en bas et je continue car je sais que pour moi le plus dur arrive…

 


Je déteste descendre, la peur de la chute, les cailloux qui roulent sous les chaussures, je n’aime pas et j’ai beau me dire « ne réfléchis pas, fonce » et aussi avoir appris les techniques de descentes (avec Cyril et en stage trail à Morzine) je n’y arrive pas. Avant de commencer la descente j’hésite un moment à replier les bâtons et je me dis que ça peut quand même servir alors je verrai plus tard…

Shorts roses 1 et 2 me redoublent, ainsi que T-shirt rose (je vous jure que je les ai mentalement appelées comme ça pendant toute la course !) et une dizaine d’autres filles… C’est le jeu ma pauvre Lucette… le premier de la maxi race 80km en profite lui aussi pour me doubler au sommet, pas très fair play dis donc… (et il est frais comme un gardon en plus, alors que moi j’hésite entre coquelicot et tomate comme couleur globale !)

Le début de la descente est très caillouteux et plutôt technique pour mon niveau promeneuse du dimanche alors je laisse filer les fusées et je me concentre sur mes pieds ; et à ce petit jeu je me retrouve vite toute seule. Heureusement que le parcours est bien balisé. Les seules personnes que je verrai dans la descente seront les gentils bénévoles et les 4 coureurs de la grande course qui me doubleront. Dès que je peux « courir » je le fais, surtout dans le single en forêt qui me plait beaucoup, mais dès que les cailloux ou les racines deviennent trop présents je marche pour être sûre d’arriver entière !

Donc finalement je me retrouve avec une moyenne horaire presque aussi lente à la montée qu’à la descente, heureusement que j’avais pris de l’avance sur la barrière horaire !

Ça y’est le lac se rapproche, je ne le vois pas encore mais j’entends la voix du speaker sur la ligne d’arrivée, les randonneurs se font plus nombreux sur le chemin, une dernière descente toute en gravier et j’arrive sur la chaussée où une magnifique arche métallique nous permet de traverser la route, autant vous dire que les escaliers à ce moment là ne m’ont pas enchanté (j’imagine pour ceux qui venait de faire 80km…) j’en profite pour plier mes bâtons, c’est sûr je n’en aurait plus besoin et j’attaque la portion sur la promenade du tour du lac. 

 

Crédit photo Flash Sport

Crédit photo Flash Sport

Il faut slalomer quelques centaines de mètres entre les promeneurs dont certains se demandent bien ce qu’il se passe, avant d’entrer dans le village d’arrivée et enfin voir ce beau tapis rouge qui se déroule devant nous.

Crédit photo Flash Sport

Crédit photo Flash Sport

 Je vois la joie de mes filles et de mon mari, qui se disent « on va enfin pouvoir aller manger ! » (non je rigole je sais à ce moment là qu’ils sont fiers de moi) et je monte l’estrade où se trouve la ligne d’arrivée, ça y’est c’est fait 3h31m33 au lieu des 4h30 espérés je suis aux anges ! Mais plus vraiment très lucide car je n’ai même pas vu la cloche à sonner pour valider l’arrivée (bon c’est bon c’est quand même comptabilisé) et je passe devant la remise des lots « finisher » (une ceinture porte bâton pour notre course) sans m’arrêter, une gentille bénévole me rappelle pour me le donner. 

Crédit vidéo Cyril


Je file direct mettre mes pieds dans le lac et savourer ce moment, ça y’est l’année sportive 2022 est lancée (même si mon deuxième objectif ne sera pas honoré car je me suis mélangée les pinceaux dans les dates et je ne suis pas dispo…dommage je suis inscrite depuis 2019…) 

Crédit photo Charline

 

Merci beaucoup à l’organisation et à Infocîmes pour le dossard, j’ai vraiment aimé participer alors que je ne m’en croyais pas capable ! et félicitations à tous les participants de tous les formats car c’est une course qui force au respect de tous !

Commentaires

  1. Elle me donnait déjà bien envie cette course mais après lecture je vais regarder plus précisément l'année prochaine. Bravo Marie !!! Tu as super bien gérée..

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    1. Merci! Si tu la fait l'année prochaine, on peut se faire un week end camping avec nos petites familles ça pourrait être sympa!

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