Apprendre la patience
Bon j'avais promis de me remettre sérieusement au blog, mais les aléas de la vie on auront décidé autrement, quelques petites explications à travers ce petit article.
La patience et moi, on n’a jamais été très copines.
J’aime quand ça bouge, quand les projets s’enchaînent, quand les jambes tournent et que la tête suit. Mais cette fois, c’est la vie qui m’a forcée à lever le pied. Littéralement.
Il y a quelques mois, mon corps a tiré la sonnette d’alarme : embolie pulmonaire bilatérale. Rien que d’écrire ces mots, j’en ai encore des frissons. Et le plus fou, c’est que c’est justement le sport qui m’a permis de m’en rendre compte à temps.
Parce que je me connais, parce que je sais quand quelque chose cloche. Parce que courir m’a appris à écouter mes sensations — et c’est ce qui m’a probablement sauvée.
Mais après ça, il a fallu accepter de s’arrêter. Et là, on entre dans mon domaine… le moins naturel du monde : la patience.
Accepter de ne pas pouvoir faire ce qu’on aime
Quand le sport fait partie de ton équilibre, tout stopper du jour au lendemain, c’est violent. On se sent vide, inutile, frustrée.
Les baskets sont là, les jambes frétillent, mais le corps dit non. Alors on apprend à respirer autrement (c'est le cas de le dire)
Comprendre que le corps n’est pas un ennemi
Au début, j’étais en colère. Contre ce corps “faible”, ce souffle court, cette fatigue permanente. Et puis, j’ai compris : il ne me trahissait pas, il m’avait prévenue. Il avait tenu bon jusqu’à ce que je réagisse. Et il méritait qu’on le laisse guérir.
Revoir ses repères
Quand on ne peut plus se défouler par le sport, il faut trouver d’autres façons de canaliser son énergie : écrire, marcher, contempler. Apprendre à faire autrement sans culpabiliser. (Spoiler : j’y travaille encore.)
Découvrir une autre forme de force
La patience, ce n’est pas la passivité. C’est une endurance différente, plus intérieure. Celle de laisser le temps faire son œuvre, d’accepter les jours “sans”, et de savourer chaque petit progrès.
Aujourd’hui, je reprends doucement, à mon rythme. Pour ne pas vous mentir, il va encore falloir patienter longtemps 'au moins 3 mois encore, voire plus, avant de rechausser les baskets roses pour courir mais j'ai chaussé les baskets roses qui marchent c'est déjà une bonne chose!
Je ne suis pas encore redevenue la fille qui enchaînait les kilomètres, mais je deviens celle qui écoute, respecte et reconnaît la chance qu’elle a d’être encore là pour recourir un jour.
Et vous, avez-vous déjà traversé un moment où la vie vous a forcé à ralentir ? Comment avez-vous trouvé votre équilibre ?

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