Quand avancer doucement devient un vrai sport
Les articles se suivent et se ressemblent un peu mais en attendant le blog continue d'avancer un peu (aussi vite que moi)
On parle beaucoup de performance dans le sport : aller plus vite, plus loin, plus fort. Mais on parle rarement d’un autre type de progrès, celui qui ne se voit pas, celui qu’on ne mesure pas en kilomètres…
Parce que oui, avancer doucement, c’est avancer quand même.
Repartir de zéro… ou presque
Après une embolie pulmonaire bilatérale, on ne reprend pas sa vie comme si de rien n’était; et heureusement. On recommence par écouter son souffle, sentir son cœur battre, observer son énergie, et accepter que le corps ait besoin de temps. Pour quelqu’un d’impatient (au hasard… moi 😅), ce n’est pas un petit défi. C’est un marathon mental. Sans médaille à la fin. Et avec beaucoup de soupirs sur le chemin.
Les petites choses deviennent des grandes victoires
Un jour, monter un escalier sans être essoufflée. Un autre, marcher un peu plus loin. Un autre encore, se réveiller en ayant un peu plus d’énergie. On découvre un nouveau sport : celui de célébrer les micro-progrès. La convalescence, c’est comme un fractionné… mais inversé : on alterne repos, douceur, et mini portions d’effort. Et chaque étape compte. Même les toutes petites.
Le sport comme boussole
Ce qui est beau, c’est que le sport ne m’a pas lâchée. Il m’a même aidé. Parce que tu te connais, parce que tu sais ce qui est normal ou pas, parce que tu sens ton corps mieux que personne.
Et aujourd’hui encore, il joue un rôle : il me donne envie de revenir, il me motive, il me rappelle qui je suis. Mais cette fois, il m’apprend autre chose : la patience, la vraie. Celle qu’on ne peut pas contourner.
Redéfinir la notion de “progresser”
Avant, progresser c’était courir plus vite. Aujourd’hui, progresser c’est respirer mieux. Avant, c’était enchaîner les séances. Aujourd’hui, c’est écouter son corps sans culpabiliser. Avant, c’était franchir une ligne d’arrivée. Aujourd’hui, c’est oser imaginer ta prochaine.
Et tu sais quoi ?
C’est tout aussi beau. Parfois même plus.
Avancer différemment, mais avancer quand même
La convalescence n’est pas une pause dans la vie sportive. C’est une parenthèse constructive. Une zone de transition. Un terrain d’apprentissage unique où l’on cultive la douceur, la patience… et l’humilité.
Et quand mes baskets roses de course retrouveront leur place, mes baskets de repos auront bien travaillé pour elles. Deux rôles différents, une seule histoire : ma tienne, et elle continue d’avancer.

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